Quelles journées ! Le colloque mode et morale était riche de rencontres et d’épanouissement personnel. J’ai été heureuse de participer à l’exposition de créateurs lyonnais aux côtés de Azaadi, Look Vintage, Miel Melba, Emile & Marie
Le colloque mode et morale, qu’est ce que c’est ?
Deux jours consacrés à la thématique de la mode et la morale avec des conférences, des tables rondes et une exposition de créateurs lyonnais.
Organisé par l’université de la mode, c’était l’occasion de faire des rencontres inspirantes, en particulier lors de la discussion sur l’éthique dans la mode.
Animé par Caroline Bianzina qui est directrice de conseil chez Martine Leherpeur Conseil, nous avons eu la chance d’écouter Nadine Gonzalez, François -Ghislain Morillion et Jérome Auriac.
Nadine Gonzalez et les étudiantes Cintia, Gloria et Rubi, de Casa93 devant l’université Lyon2
Nadine Gonzalez est une ancienne journaliste de mode et fondatrice des écoles engagées pour l’égalité des chances Casa 93.
Casa 93 est une école de vie créative ouverte à tous qui a pour but l’intégration sociale et professionnelle dans la mode.
Au delà des aspects techniques et créatifs, Nadine donne un nouveau souffle aux cours de mode. En effet, les étudiants apprennent à consommer différemment et prendre conscience du chaos que génère la mode actuelle. En effet, l’industrie a des conséquences désastreuses sur l’environnement et les Hommes.
Casa 93 a donc pour but de réinventer la mode de demain d’un point de vue social et environnemental.
Ce modèle pédagogique est un bel exemple de ce que doit être l’école de mode de demain. Elle permet notamment l’échange et le partage.
J’ai hâte de voir la collection collective d’upcycling des étudiants engagée avec Maroussia Rebecq chez Andrea Crews.
Francois-Ghislain Morillion, et Sebastien Kopp, cofondateurs de Veja. © Photo de Corentin Fohlen
“Nous avons déconstruit la basket traditionnelle pour la reconstruire en respectant l’homme et l’environnement.”
François-Ghislain Morillion est co-fondateur de Veja, marque de baskets engagés.
Veja est un verbe brésilien qui signifie ‘regarde’. C’est une incitation à ouvrir les yeux et regarder ce qu’il y a derrière un produit.
La marque fabrique des baskets en respectant l’homme et l’environnement. De plus, en supprimant les dépenses liés au marketing (en particulier la publicité), Veja remet en cause la redistribution de la valeur d’un produit.
Comment ? Grâce à de belles rencontres au Brésil comme cette coopérative de coton agro écologique ou les communautés de “seringueiros” qui récoltent le caoutchouc naturel en Amazonie.
Les producteurs ont des conditions de vie décente avec un salaire et des congés payés.
Sans être dans une logique de charité, tous les acteurs de la filière peuvent ainsi bien gagner leur vie.
Veja a été inspiré par Tristan Lecomte fondateur d’Alter Eco qui a démocratisé le commerce équitable.
Leur histoire est motivée par le voyage et l’envie de participer à une riche aventure.
Jérôme Auriac de Green Flex a aidé à développer plusieurs entreprises pour connecter l’économie et le sens.
Selon lui, les entreprises sont trop souvent déconnectées de la réalité mais il remarque que les industriels sont en train de transformer doucement leur manière de produire. Face à cela, les petites marques trouvent leurs propres niches. Le mouvement de la fashion revolution est enclenché !
Chacun à leur manière, ces acteurs nous donnent à réfléchir sur nos pratiques et nous inspire pour donner du sens à ce que nous faisons.
Pour moi, ces projets m’ont encouragé à continuer dans ma démarche.
Alory évolue en rencontrant des personnes qui partagent les valeurs de la marque.
La mode devient de plus en plus éthique, et grâce à vous la mode de demain sera eco-responsable ! Je vous encourage grandement à découvrir ces projets et à prendre part au mouvement de la fashion revolution.