Projection à 20 ans dans un futur à la fois si proche et si lointain, c’est l’exercice pas-si-facile auquel je me suis prêtée lors de la table ronde organisé par Chouche en décembre dernier.

La société il y a 20 ans, elle ressemblait à quoi ?

C’était le tout début d’internet et des ordinateurs particuliers, des téléphones portables (à clapet of course !) … le début d’une ère numérique.

En l’an 2040, nous aurons subi des changements climatiques majeurs. La banquise ayant fondu, le niveau de l’eau a monté. Aujourd’hui (c’est une projection en 2040 hein, ce n’est peut-être pas ce qui va arriver), à Lyon, nous avons les pieds dans l’eau et les lyonnais.es habitent des maisons flottantes. La plage est agréable, le soleil est doux et les poissons dépollueurs sont nombreux par ici. Ces poissons ont été créés par l’Homme en 2030 et permettent de dépolluer les océans. Ils mangent les plastiques et les transforment en matière organique qui nourrissent les fonds marins et permettent aux récifs de se développer.

Mon quotidien ressemble à cela : je me lève et je fais un tour à la plage, où j’aperçois au loin la tour de la Part Dieu qui a été transformée en ferme urbaine. J’aperçois même le blé pousser sur le toit !

J’enfile mon vêtement Alory ; il est fabriqué à partir d’algues naturelles et c’est mon unique vêtement dans mon dressing. Son concept ? Les algues sont vivantes et sont auto-nettoyantes. Je porte mon vêtement la journée et le soir, je le mets dans une solution d’eau salée où les algues vont se régénérer. Il s’adapte à l’eau, le soleil, la pluie, …

Pour aller au boulot, je ne prends plus le métro, mais je pars à la nage. Le métro a d’ailleurs été transformé en passage souterrain pour les sous-marin ambulances.

Les bureaux d’Alory sont dans un batiment flottant, aux côtés d’autres entreprises eco-responsables. D’ailleurs, toutes les entreprises ont une démarche environnementales, les autres ont fait faillite. Les équipes travaillent en ce moment sur un nouveau tissu fabriqué à partir de la peau des poissons dépollueurs.

Quand je repense au passé et aux années 2020, je me rends compte du chemin parcouru. A cette époque là, on achetait encore des vêtements de fast fashion et on faisait les soldes. On commençait petit à petit à réaliser qu’il fallait consommer différemment si on voulait s’adapter aux changements environnementaux. La taxe sur les produits de fast fashion a contribué a valoriser la mode éthique bien sûr ! Hé oui, si un tee-shirt est taxé à hauteur de 70% pour ses dégats environnementaux et sociaux, il devient aussi honéreux d’un tee-shirt de mode éthique. A prix égaux, le consommateur a donc préféré les vêtements de meilleur qualité qui durent plus longtemps.

En 2030, petit à petit le pétrole disparaissait et il était interdit de l’utiliser pour les vêtements. Il était réservé aux transports et à l’agriculture. Il a donc fallu se tourner vers les matériaux naturels disponibles localement….

Voici ma vision du futur, sortie tout droit de ma tête. Libre à vous de la réécrire et de l’inventer différemment ! Je suis curieuse d’avoir votre vision du futur de la mode.

Merci à Chouche de m’avoir invitée à cette table ronde animée par Emile Hooge, explorateur du futur et co-fondateur d’Imaginarium-s : comment dessiner collectivement et à l’échelle du territoire un avenir souhaitable pour l’industrie de la mode ?
Tabl ronde du 15 décembre 2019 en présence de :

Clémentine Mossé, présidente de l’association The Greener Good, visant à sensibiliser les habitants du territoire aux solutions de consommation écoresponsable ;

Marie-Pierre Dumaine, présidente de Valtex Group, pôle industriel d’impression textile à l’ouest de Lyon, et fondatrice de Label Graine, dispositif d’accompagnement de créateurs textiles dans le développement de leurs collections, à travers une mise à disposition de patrimoine et de savoir-faire industriels, dans un esprit de transmission et d’apprentissage collectif.

Laure Nebout, créatrice de la marque de mode éthique et upcyclée Alory, et cofondatrice de L’Atelier des Nouveaux Designs, futur lieu lyonnais participatif et créatif dédié au réemploi ;

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